Au cœur d’un quartier en pleine mutation, un groupe d’entrepreneurs souhaite rénover un bâtiment. Ce Coworking Industrielle est un projet de transformation et de réaffectation d’une ancienne banque en espace de coworking, café, crèche et bureaux individuels. Il doit permettre de mettre en relation des personnes venant de plusieurs entreprises différentes en créant des lieux pour l’échange, la rencontre et la créativité. Dans cette transformation, nous perdons en partie l’image de la propriété privées et de l’espace individuel. C’est un coworking où des PME partagent les locaux, favorisant l’échange, la rencontre et le bien-être des collaborateurs.
La logique classique de l’espace de travail n’a alors pas lieu d’être et laisse la place à un nouveau principe bioclimatique d’organisation des espaces. Le bâtiment est divisé en activités, indépendamment du locataire. Ces activités peuvent être par exemple au calme, au soleil, dans la brise ou aux yeux de tous. Elle se caractérisent également par le degré de privacité nécessaire. Est-ce une activité publique, une activité semi-privée ou alors totalement privée. Ici, ce ne sont qu’un certains nombres de tâches qui doivent pouvoir être effectuées dans des lieux à forte privacité.
A l’intérieur, nous « hackons » le bâtiment pour permettre sur une ancienne structure une nouvelle utilisation. Les espaces sont programmés en fonction des paramètres environnementaux tels que la lumière naturelle ou l’acoustique qui caractérisent les intensités de chaque espace. Les zones d’activités varient de manière continue et fluide, sous formes de gradients. A l’instar d’une géographie, ce bâtiment dynamisé par cette transformation se vit au gré des saisons et de la météorologie.
Le projet transforme radicalement le bâtiment en tournant aussi ses espaces vers l’extérieur et en créant vues et porosités vers l’espace public. La peau extérieure du bâtiment s’affranchit aussi de son rôle de façade de représentation et devient un objet réactif à son contexte. C’est par son effet qu’il produit qu’il se démarque et non par son design. La façade devient un grand objet de médiation entre l’humain et son milieu, un grand objet réactif au climat et à la météorologie tout en lui permettant de créer sa propre énergie.