Pour gagner la course au climat, il faut identifier les métriques importantes qui nous permettrons de bâtir de manière vertueuse. Au triangle de base Qualité, Coûts, Délais doivent désormais s’ajouter les paramètres de Climat, Ressources, Site. Ces derniers doivent devenir les donneurs de forme de l’architecture publique d’aujourd’hui.
Le Climat va nous renseigner sur le vent, la pluie, le soleil, la température et l’humidité de l’air (éventuellement les autres éléments chimiques qui composent l’air). Les ressources, liées à une région, vont engendrer la structure et les revêtements de l’architecture. Et le site va définir l’emprise au sol et le gabarit du bâtiment. Nous ne visons pas une forme forte de «représentation», mais plutôt une forme «faible» faisant écho aux mutations que connaît notre époque. Il s’agit donc de mettre en place un dispositif spatial et constructif qui permette la réversibilité des fonctions spatiales dans le temps afin de permettre au bâtiment d’avoir une certaine forme de liberté. Lui permettre de s’adapter à un «aujourd’hui» nerveux, difficile, et imprévisible.
Les ressources principales sur place pour la construction sont le bois, la terre, certaines roches et quelques matériaux alternatif comme le mycélium, la paille et les produits dérivés de l’agriculture. Nous considérons également le bassin de réemploi, de recyclage et d’économie circulaire possible par la proximité de la ville d’Aigle.
Le tissu économique local est constitué d’un certain nombre d’entreprises de petites à moyennes dimensions. Celles-ci se trouvent proche du Rhône. Dans un rayon d’action d’environ 20minutes en voiture, il est possible d’aller de Martigny à Vevey. Le Maître d’Ouvrage souhaite démolir l’hôpital existant sur le site, nous proposons donc d’utiliser les déchets de construction dans notre composition low-tech de dalles. Nous pouvons ainsi revaloriser une partie importante de la démolition en concassant sur site et en le réutilisant.