La construction peut agir comme un démultiplicateur des perceptions ; avec elle on peut gérer le chaud, le froid, la vision, l’acoustique, les odeurs, … Elle agit comme un médiateur entre l’individu et son environnement.

Le parcours commence au village. Il suit ensuite un bisse, passe dans la fraîcheur de la forêt, les lumières et le chaud des clairières et la pénombre des sous-bois. On va là pour un sauna, se mettre dans un espace clos où l’air est chauffé à 90°C et où l’humidité est d’environ 15% seulement alors que dehors il fait -2°C et 45% d’humidité. Notre corps perçoit cette distorsion par la peau de notre corps. Nous poussons la distorsion encore plus loin en modifiant ce que nos yeux voudraient percevoir (réflexions, miroirs, camera obscure, lentilles Fresnel), notre corps toucher (écorces d’arbres, aiguilles de sapins, terre comprimée), nos oreilles entendre (absorption acoustique, écho, bruissements) et notre nez sentir (plantes médicinales, odeur du bois chaud, terre humide).

Ce sauna est une fiction dans le territoire, c’est un lieu où nos sens sont tous transformés et où l’architecture agit comme un médiateur de la perception du monde, c’est un kaléidoscope multisensoriel.